L alfa Tango (premiÚre partie)

Bien que cela puisse sembler étrange, le groupe est né comme ça…presque par hasard,
pour satisfaire une exigence particulière, ressentie par quelques Dxmen italiens . C\'était en 1977
, on commençait à entendre les premières émissions en SSB . C\'était vraiment le tout début du
grand \" boum\" des QSO à longue distance . Les pays qui transmettaient étaient alors peu
nombreux.

Dans le commerce , il n\'y avait que peu d\'appareils utilisables en SSB . Il y avait surtout des 40 ch . Les plus exigeants découvrirent qu\'avec quelques transformations (VFO) , on pouvait réussir à sortir du QRM local et découvrir un autre monde aux horizons plus amples. Les PX du Brésil et les unités des U.S.A. faisaient des ravages alors que les italiens en mesure de se faire entendre en SSB étaient , à ce moment là , encore peu nombreux .

Dans cette même période , naquirent une myriade de groupes au Brésil et au Canada . Parmi les meilleurs , souvenons-nous de \" EARTH \" du Brésil et de \" WORLD WIDE \" du Canada . Les adhérents utilisaient comme sigle , respectivement \" ECHO \" et \" WISKEY WISKEY \" précédé du préfixe du pays et suivi d\'un numéro d\'unité .

Et voilà comment a germé l\'idée , parmi les premiers Dxers italiens , de fonder un groupe national mais avec des motivations universelles qui puissent exprimer , d\'un côté l\'essence de la radio , c\'est à dire le professionnalisme , l\'apolitisme , la fraternité sans distinction de race et de religion , etc…, de l\'autre côté , le désir de rassembler une véritable élite d\'opérateurs , avec pour principe \"NON A LA QUANTITE , OUI A LA QUALITE\" .

Dans cette optique , se firent les premiers pas du groupe qui , depuis les origines , se devait de suivre absolument cette règle. Un groupe non désireux d\'un grand nombre d\'unité (comme cela se voyait dans d\'autres pays) , une grande famille avec des membres éparpillés dans le monde .

L\'entreprise la plus difficile mais aussi la plus ambitieuse se révéla être la construction de l\'image du groupe ; celle de construire pièce par pièce , avec des faits , en évitant les trop grands feux de paille , suivis de grande fumée , signe d\'une certaine décadence .

1977 se passa à établir les bases et à étudier toutes les possibilités . En 1978 , la propagation s\'accroît encore et , de plus en plus de pays commencent à se faire entendre , de plus en plus d\'amis découvrent le charme du contact avec d\'autres dans le monde . Les émigrés italiens de NEW YORK ou de BRISBANE commencent à entendre les stations italiennes de plus en plus nombreuses . Les ouvertures sont toujours plus stables et plus longues pendant la journée . Dans les premières heures du jour , l\'hémisphère australe , de 13 à 18 heures , les USA , le Brésil pratiquement tout le jour .

De plus en plus fort , on commence à ressentir le besoin d\'organisation . On fit des tentatives en \"tâtant le pouls \" des meilleurs Dxeurs ! . Tous étaient d\'accord , mais trop distants . Vers la fin de 1978 , on crée l\'embryon d\'un groupe avec dénomination \"GRUPPO RADIO ITALIA\" , dans le but de fédérer par la suite , une série de petits clubs ayant le même objectif et la même passion pour la radio . A ASTI , on commence à organiser la section \"ALFA TANGO\" d\'après le sigle de la ville . Ce fut la première section . . . mais aussi la dernière . Les coups bas , l\'individualisme , les difficultés économiques , etc . . . ont fait échouer les entreprises dans les autres villes où , pourtant , existaient des stations \" de gros calibres \" , avec une réelle capacité . Toujours est-il que , bien qu\'au début , il fut décidé d\'instaurer diverses sections , l\'unique qui réussit à s\'organiser fut celle d\'ASTI . Le président était un certain ALDO , et , parmi les composants du conseil directif , on trouvait FRANCO 02 , puis DANIELE 21 et enfin BENEDETTO 07 .

Toujours en 1978 , un nommé PINO d\'ALESSANDRIA , demande à se joindre à la section d\'ASTI . Le numéro 05 étant libre , il commence alors à utiliser le sigle 1 AT 05 , pour ses appels . Ensuite , il fut créé une sorte de règlement , devenu désormais , un cher souvenir . On pouvait obtenir le sigle seulement en démontrant , QSL en main , que l\'on avait contacté au moins 10 pays .

L\'idée ALFA TANGO commençait à dépasser les frontières étroites du milieu local et traversait les océans et continents .
Le règlement fut imprimé en anglais pour tous les autres pays . Pour cela , on traduisit , grosso modo , le règlement italien avec des ajustements opportuns qui , malgré tout , n\'en altéraient pas le sens .

Le \" siège social \" , si ainsi on peut le définir , restait le club local CB d\'ASTI . Il ne s\'agissait en fait que d\'une seule pièce , libre seulement le vendredi et . . . un placard ! . Le dépôt des premiers imprimés , règlements , etc , fut installé dans la cave d\'ALDO . La vraie force du groupe se révélait déjà dans le professionnalisme et dans la façon de se comporter en radio des premiers AT . Une ère nouvelle commençait avec un nouveau mode de comprendre la radio dans son ensemble et , spécifiquement , de comprendre l\'utilisation de la bande des 11 mètres à la mesure des autres bandes. . . Une sortie du ghetto des \" QRMeurs \" du 27 , qui n\'avaient aucun sens de la radio et des connaissances , même culturelles , qu\'elle exigeait .

Le temps fit mûrir une prise de conscience des plus actifs et enthousiastes DXers du 27 Mhz . La structure de la toute jeune \" ALFA TANGO \" , commençait à vaciller sous les coups d\'une masse toujours croissante d\'amis , qui pour démontrer qu\'ils possédaient le comportement éthique requis dont le signe AT était devenu synonyme , demandaient à entrer , à devenir AT et à obtenir un call- sign .
Les organisateurs se trouvaient alors en face d\'un choix bien précis : ou rester dans le milieu restreint d\'un groupe qui , malgré tous ses bons principes , donner des numéros à qui en veut , ou bien , croître conformément à ce qui avait été décidé au commencement .

Même après toutes ces années , nous nous souvenons encore avec une extrême lucidité , combien d\'indécisions , de perplexité , de troubles se sont manifestés aussi bien physiquement qu\'économiquement .

On écarta immédiatement l\'hypothèse , pourtant bien plus simple et attirante , d\'avoir recours aux sponsors de quelque nature que ce soit . Ils mettent l\'argent d\'abord et ensuite demandent une contrepartie qui dénature les objectifs de n\'importe quelle association . On décide donc de faire le grand saut en recourant à notre seule force , prélevant dans l\'enthousiasme de beaucoup et dans l\'aide de certains .

Avec ces objectifs , construisant les structures pièce par pièce , nous arrivons au premier meeting national , le 27 et 28 septembre 1980 , pour nous rencontrer pour la première fois et établir les statuts , programmes et objectifs .

Etaient présentes des délégations du Piémont , de la Lombardie , de la Toscane , d\'Emilie , de Lazio et des Pouilles . Quelle photo historique du groupe ! ! ! .

1979 ne s\'est pas passé sans que rien n\'arrive . Le Dxman book , les premiers awards , les circulaires trimestrielles , le premier contest mondial AT , sont les fruits de cette année là , qui n\'avait déjà plus rien d\'expérimental . En une seule année , Par les faits et contenus , nous nous différencions déjà de n\'importe quel autre groupe alors connu .

Le déficit économique se montait alors à près de 5 millions de lires ( 25 000 F ) , utilisés pour créer les awards , le premier stock de QSL sur drapeau italien . Même la QSL distinguait l\'AT de tous les autres groupes , non pas dans les couleurs et dans la forme , mais dans le contenu . Pour la première fois , les DXeurs italiens , ( étrangers ) commencèrent à envoyer des reports dans des normes correctes ( E / S / QRG / QTR , etc. ) .
La QSL AT , dans cette forme , avait pour but d\'obliger les unités à utiliser le schéma comme il était imprimé sur le recto . Qu\'il fut valide , et qu\'il le soit encore , nous le prouve , le grand nombre de copies , plus ou moins bien réussies , par de nombreux autres groupes et particuliers .

Finies toutes ces QSL avec l\'annotation \" bien copié – tu arrivais bien – 73\' s – à se recopier \" sans aucune référence du jour , de la fréquence et du mode d\'émission . . .

Retournant à l\'aspect économique , on comprend alors qu\'on ne peut pas indéfiniment , continuer ainsi , en ne comptant que sur nos propres disponibilités , étant donné que l\'inscription était gratuite .
Vint en outre l\'obligation d\'instituer un journal , sorte de tribune libre , pour débattre de nos problèmes . On commence donc avec les \" CIRCULAIRES AT \", qui étaient seulement adressées aux directeurs d\'alors qui se chargeaient ensuite de les distribuer aux unités du district .

Nous étions près de 300 , y compris ceux qui , n\'ayant pas les conditions requises , ne participaient seulement qu\'aux contests . Et bien , justement parce que trop nombreux , nous avons réussi à établir les bases , du moins théorique , d\'un groupe qui pouvait exprimer certaines valeurs et qui pouvait durer .

Révolutions , vengeances , critiques destructives et soif d\'arrivisme . . . toutes ces choses typiques à n\'importe quel club , nous les avons connues . Les statuts , il aurait fallu les oublier autant que possible .

Un de nous , n\'ayant pas plus de moyens économiques qu\'un autre et sans que personne ne lui demande rien , s\'offre alors de financer , sinon en entier , une grande partie pour la naissance d\'un Siège Social , avec tout ce que cela comprend pour un bon fonctionnement .

Il avait une petite maison et un garage dont il ne savait que faire et dont le revenu mensuel n\'était pas indispensable à sa famille . Le montant de la vente , il le mit à disposition du groupe avec l\'unique condition de maintenir dans le temps , certains idéaux et l\'assurance que ces mêmes idéaux ne seraient jamais trahis .

1980 , le groupe d\'amis qui en radio s\'appellent AT continue de s\'agrandir . . . pas de manière impétueuse comme les autres groupes , mais de façon ordonnée , sans triomphalisme et sans jamais se laisser entraîner par l\'obsession qu\'ont de nombreux clubs : le nombre des inscrits à répertorier sur le call-book . C\'est une manie qu\'aujourd\'hui encore , nous vérifions . Pourtant , la vie nous apprend que tout bluff avec le temps s\'estompe . Nous avons donc continué à n\'accepter que les amis ayant une réelle capacité en radio prouvée et le nombre minimum de pays confirmés pour avoir le call-sign fut porté à 15 .

Le lent mais constant travail pour créer une image et une conscience de groupe , continuait . Dans la première semaine de janvier 1981 , fut imprimé un statut un peu différent des autres , peut-être pas démocratique , mais qui assure une base solide susceptible de variations , mais non de bouleversement .
Nous parlons du tant critiqué droit de vote , concédé au président honoraire . Ce fut une condition acceptée de tous les signataires de l\'acte constitutif et qui s\'imposait , et s\'impose encore , à tous , aussi bien au moment de l\'inscription qu\'à celui du renouvellement .

Faire partie de l\'AT voulait , et veut encore , dire en accepter les règles . La porte , si bien attachée aux conditions requises de professionnalisme , a toujours été ouverte à tous . Nous n\'avons jamais obligé qui que ce soit à entrer , à sortir ou même à rester . Nous avons toujours été persuadé que si notre façon de travailler et de conduire le groupe n\'était pas acceptée de tous , il ne pourrait y avoir de suite , les années suivantes .

Au printemps 1981 , vu l\'absolue impossibilité de continuer à cohabiter avec le club CB local , nous essayons de frapper , une fois encore , aux portes de la mairie , contraignant les administrateurs à intervenir au cours d\'une réunion du conseil directif national , élargi aux directeurs .
Beaucoup de promesses mais aucune de tenue . . . Cependant , d\'autres étapes sont brûlées . Avec l\'enregistrement des statuts , nous pouvons enfin obtenir l\'autorisation d\'une entité journalistique . Le 15 avril 1981 est né officiellement l\'ELEVEN NEWS , organe d\'informations associatives AT , inscrit à l\'ordre des journaux et périodiques italiens .
Nous payons 600 000 lires ( 3 000 FF ) pour l\'enregistrement , les taxes , etc . Nous trouvons également un directeur officiel inscrit à l\'Ordre des journalistes .

Puis , forts de l\'autorisation et de l\'enregistrement , nous nous rendons aux PTT pour obtenir des conditions spéciales d\'abonnement concédées aux périodiques , puisque ainsi nous sommes reconnus officiellement .

Ce fut un dépôt de caution vertigineux pour les finances inexistantes du groupe . Nous devons verser l\'équivalent de l\'affranchissement de 10 numéros , au prix fort , pour un minimum de 1 000 copies . Cela aussi , nous le payons .

A ce stade , nous avions conquis une certaine image de groupe et le nombre des unités , aussi bien en Italie qu\'à l\'étranger , était arrivé autour de 500 unités .

Nous essayons de trouver un imprimeur mais , le coût de composition plus celui de l\'imprimerie étaient trop importants . Ils ne pouvaient nous consentir mieux pour un journal à imprimer seulement en 300 ou 400 copies . Nous continuons à ronger notre frein avec le désir d\'avoir un local pour pouvoir travailler et même pour imprimer nous-même notre journal . Pour ne pas faire tomber les autorisations , nous devions imprimer au moins 2 numéros de l\'ELEVEN avant 1981 . En mai , le conseil directif élargi aux directeurs , se réunit encore une fois , pour prendre la décision définitive se référant au SIEGE SOCIAL .

Chacun a participé selon ses propres moyens , librement , sans obligation . La restitution des avances serait faite sans échéance . Puisque tous ceux qui , spontanément , se sont offerts à donner leur propre contribution , étaient des directeurs , chacun se faisait assigner un paquet d\'inscriptions , du matériel , etc . . . anticipant ainsi sur les futures adhésions . D\'autres , dont la contribution était plus importante , déclarèrent pouvoir attendre , même longtemps , en se faisant rembourser le crédit par le même système . Une première collecte permit , encore avant de trouver un lieu où aller , d\'acquérir une vieille machine à écrire et une IBM afin d\'avoir un premier instrument pour écrire quelques pages de l\'ELEVEN , le faisant ensuite photocopier un peu ici , un peu là .

Entre temps est arrivé une autre initiative toute AT . . . l\'institution des Dxman awards , un gros travail dans le contenu, ayant un sens extrêmement professionnel . La première série était de 12 awards imprimés en 500 exemplaires chacun , soit un total de 6 000 copies . La dépense fut incroyable même s\'il ne s\'agissait que de photocopies .

En mars , nous imprimons notre premier call-book AT . Presque 700 unités réparties en trois groupes : Italie , USA et le reste du monde . Nous comprenons que nous ne pouvons pas continuer avec ce système . Chaque pays avec une certaine importance serait désormais nommé DIVISION , avec un propre ordre numérique qui commencerait au nombre 101 . Désormais , nous étions lancé et , pas encore satisfaits totalement , nous nous embarquions dans une autre initiative , certainement des plus folles . . . sûrement sans précédent : les QSL sur les drapeaux de 10 nations (Italie , USA , France , Allemagne , Suisse , Espagne , Norvège , Suède , Danemark et République San Marino , puisqu\'il y avait 2 unités ) . Le nombre minimum pour que le coût unitaire reste acceptable , fut de 20 000 QSL par pays , pour un total de 200 000 QSL et près de 8 millions de lires ( 40 000 FF ) y compris les clichés . L\'impression donnée dans toutes ces nations fut énorme ! ! ! . Nous donnions la démonstration que l\'AT n\'était pas seulement italien , mais qu\'il était en mesure d\'offrir les mêmes services à ses unités étrangères . Bien entendu , nous savions que cela représenterait un prix énorme .
( après 5 ans , une grande parties des QSL sont encore là , au bureau )

Finalement , après avoir erré d\'un endroit à un autre , nous trouvons un local rue Pilone . En juillet 1982 , nous inaugurons le tant désiré \" SIEGE SOCIAL AT \" .
Nous commençons avec rien , mais nous étions riche d\'un grand enthousiasme et de la collaboration spontanée et économique d\'un grand nombre d\'unités . Outre le produit de la vente , il faut rappeler l\'aide fournie par FRANCO 02 , GIULIANO 27 , GIANFRANCO 04 , PIERO 06 , BENEDETTO 07 , OSVALDO 07 , SERGIO 27 , FRANCO 94 et tant d\'autres encore .

PEUT ETRE PAR CERTAINS CÔTES , CE FUT LES MEILLEURS MOMENTS DU GROUPE .

Malgré la bonne volonté , les difficultés se présentent , énormes . Nous avions déjà perdu plus de 2 ans , alors , nous avions beaucoup d\'empressement .

Juste arrivés , nous disposions de rien . L\'inscription était passée à 5 000 lires , sans renouvellement . C\'était malgré tout , un pas en avant en considérant qu\'au départ , c\'était gratuit . Nous commencions par acheter les étagères , les lampes , les tables et les chaises . Tout était payé comptant en espèce . Nous n\'avons jamais rien acquis à crédit ou en faisant des échanges .
Le luxe nous semblait incroyable . Nous avions enfin un lieu où nous réunir , où ranger nos diplômes photocopies , QSL , awards etc . . . Nous pouvions enfin répondre aux lettres . Il nous manquait juste le téléphone . . . Nous en fîmes la demande , on nous l\'installe durant le meeting de septembre 1982 .

Enfin , les AT arrêteraient de téléphoner continuellement chez Aldo , à toute heure du jour et de la nuit pour lui signaler un contact avec un nouveau pays ! . Avec seulement 5 millions de lires , nous avions réussi à arranger le local , à payer les contrats pour l\'électricité et le téléphone , à verser deux mensualités en caution . Mais quelqu\'un devait encore tenir toutes les promesses faites à lui même plus qu\'aux autres : dans le local , il manquait le meilleur !

QSL sur drapeau , awards , DXman-book , directory , Siège social étaient les 5 premiers objectifs désormais atteints . . . Il manquait seulement le 6e , le matériel , même rudimentaire , pour faire les matrices et imprimer notre ELEVEN NEWS .

Ont donc été acquis en seconde main , un graveur électronique . Nous nous en tirons pour million et demi de lires . Pour le reste , il fallait encore une photocopieuse . Celle-ci , nous l\'achetons neuve , du type à papier photosensible et une petite coupeuse , une relieuse , des matrices , de l\'encre , du papier et voilà . . . nous avions jamais fait ce genre de travail mais cela ne nous semblait pas important . Le tant désiré ELEVEN NEWS prenait vie . Les textes n\'étaient pas encore imprimés en colonne comme maintenant . La qualité de l\'imprimerie était mauvaise , mais c\'était notre œuvre : le fruit de notre enthousiasme et la volonté de tous les AT . En première page trônait le titre :

\"NOUVEAUTÉ . . . . . . Nous avons enfin réussi à tirer notre journal ! ! !
Traitons le avec soin , il est à nous , en tout ! Les textes , la réalisation , l\'imprimerie , tout a été fait à notre siège social , comme nous l\'avions
si longuement désiré .
Commence ainsi la seconde phase d\'activité du groupe extraordinaire ,
de cette grande famille qui s\'appelle : ALFA TANGO\"

On continuait ensuite avec la circulaire 41 qui illustrait l\'organisation du Siège social de sa naissance à partir de rien , la subdivision des rôles , l\'indéniable nécessité de devoir recourir aussi à quelque aide extérieure , remboursable . Personne ne pouvait plus être obligé à négliger famille et devoir plus que permis .

Si quelques uns de vous possèdent encore une copie de ce journal , relisez la et , si vous aimez vraiment le groupe , vous aurez beaucoup de joie .

La dernière folie de l\'année 1982 fut d\'imprimer des QSL pour 10 autre pays ( Belgique , Hollande , Irlande , Grèce , Angleterre , Brésil , Canada , Autriche , Koweit , et Liban ) , 200 000 autres QSL qui se sont jointes à celles imprimées quelques mois auparavant , 8 autres millions de lires . Entre le premier et le troisième trimestre 1983 , la dernière touche : les QSL pour Pays de Galles , Irlande du Nord , Indonésie , Afrique du Sud , Finlande , Islande , Australie , Luxembourg , Sardaigne , Argentine et Suriname . Encore 11 types de QSL pour un total de 32 drapeaux plus la QSL officielle et celle des vœux , en tout 34 sortes de QSL !

Ce fut , à posteriori , une authentique folie en considérant que pour beaucoup de pays , nous avions que très peu d\'unités , parfois seulement 2 ou 3 .

L\'année 1983 se termine avec un déficit complet de 32 millions de lires , un trou énorme , pourtant , aucune dette avec personne . Tout fut payé , atteignant les 90 % du fameux prêt sans échéance , grâce à cette promesse tenue jusqu\'au bout par l\'un d\'entre nous qui , jamais jusqu\' aujourd\'hui , n\'en a parlé sur ces pages mais qui est bien connu de ceux qui sont près du siège social en ces années . Eh oui , mes amis , certaines choses se font et n\'en sont pas pour autant extraordinaires . Sachez bien , pourtant , que celui qui l\'a fait n\'est pas un capitaliste ni un riche . Lui et sa femme vivent de leur travail , comme vous tous . Seulement , il avait la chance de posséder une mansarde et ce garage où personne ne vivait . Ils ne lui rapportaient pas de quoi influencer le budget familial . Alors , il les a vendus . Plutôt que de déposer l\'argent dans une banque , il l\'a prêté . . . non pas à un groupe , mais à un idéal dans lequel il a cru aveuglément . Cette mansarde et ce garage se sont transformés en QSL , en matériel d\'imprimerie etc . . . In ne s\'est jamais demandé si un jour , il rentrerait en possession des sommes avancées . Il a cherché et trouvé , au contraire , quelque chose de bien plus important que l\'argent . Il a vu se réaliser un rêve d\'amitié universelle . Il a éprouvé , et éprouve encore , de la joie en allumant un poste de radio et en écoutant en période de propagation , des AT dans toutes les parties du monde , en écoutant un sigle qui fait parti d\'un rêve devenu réalité , en voyant au moins une fois par an , ces voix se faire personnes . Des amis à qui il serre la main et qu\'il remercie d\'être venu de si loin . Devenir fou de joie à voir autant de petites plaquettes sur les poitrines des AT de tant de nationalités , unis dans une fraternelle amitié .

Jamais au cours de ces années , je n\'ai ressenti le besoin de parler de ces choses là . Peut être que je ressens maintenant ce besoin pour faire participer à certaines choses , non pas les AT de l\'Arbre d\'Or , mais ceux qui se sont inscrits durant ces dernières années . Ce sont peut-être eux , qui se demandent plus que les autres , le pourquoi de tant d\'attachement , pourquoi dans l\'AT continue t\'on à insister sur certaines valeurs et sur certains principes . Comment a fait le groupe pour croître toujours plus , non pas quantitativement mais qualitativement , comment désormais dans tout le monde se répète ce sigle qui ne signifie plus Italie , mais AMOUR POUR LA RADIO .

Le pourquoi , chacun le cherchera et peut-être , après avoir attentivement médité et après avoir passé quelques jours parmi nous , le trouvera .
Qui a pu , en ces temps , a donné . Mais , malgré tout , en aucune circonstance ne se sont créées de différences . Ce serait contraire à l\'esprit d\'un vrai AT de faire passer en avant certains faits et circonstances . Le travail a été le même pour tous et tous ensemble , nous nous mettons à améliorer le groupe et à augmenter le vrai patrimoine du groupe : LA PROFESSIONNALISME DES AT

Dans les derniers mois de 1982 , nous avons réussi à imprimer avec frénésie , 6 numéros de l\'ELEVEN . Nous nous sommes cependant rendu compte qu\'avec ces pièces de musée qu\'était le graveur , nous ne pouvions plus continuer . Nous avons calculé qu\'avec un matériel un peu plus décent , nous aurions pu éviter de faire imprimer tout en typographie .

Avec 1983 , s\'établit le renouvellement qui pourrait sauver la gestion . L\'énorme quantité de QSL constituait un stock de réserves à épuiser . Nous avons acquis une splendide GESTENER automatique et un régulateur de vitesse . Il n\'y avait plus besoin de tourner la manivelle . Notre ancien graveur fut aussi remplacé par un neuf avec un régulateur de contraste et de gravure ( 4 700 000 lires en tout ) . Nous tirons la 2e série de Dxman award aussi pour pouvoir avoir de quoi enrichir le nouveau directory spécial et le faire devenir une mine d\'informations dont tout bon AT a besoin . les awards permanents sont alors au nombre de 16 . Nous utilisons tout l\'argent des renouvellements 1983 .

Cette année là voit se réaliser le SPECIAL DIRECTORY de près de 100 pages , le 5e contest Italie avec une nouvelle formule , la participation des districts , l\'organisation des divisions extérieures , la modernisation du matériel au siège social et la restitution d\'une partie des fonds avancés par quelques amis . Malgré les dépenses pour le matériel d\'imprimerie , le bilan de cette année là se termine avec un équilibre presque normal ( sans naturellement tenir compte de ce qui a été prélevé du dépôt du matériel et en excluant toutes les dépenses de l\'année précédente pour le siège social ) .

Toujours en 1983 , nous réussissions à imprimer 10 numéros de l\'ELEVEN pour plus de 180 pages . Au siège , en plus des habitués , on s\'est servi d\'aides semi-externes , à rembourser , qui , bien que symboliquement pour des sommes extrêmement faibles , une fois mises toutes ensembles , représentaient un beau chiffre .

Avec 1984 , le montant de l\'inscription pour les unités italiennes est passé à 20 000 lires , de même pour le renouvellement qui comprenait en plus , le directory spécial et l\'ELEVEN , charges postales incluses . Le groupe devait ainsi arriver à être économiquement auto-suffisant , au moins à ce moment là . Nous pouvions alors nous sentir satisfaisant , malgré une chute de la propagation , le phénomène ALFA TANGO continuait à s\'étendre dans les coins les plus cachés du monde .

Mais il ne fallait pas s\'endormir sur nos lauriers , sur ce qui avait été fait l\'année précédente . Les awards permanents sont passés de 16 à 31 . Le call-book continuait de s\'enrichir de nouvelles listes , même si cela était d\'un coût non justifié par les demandes , mais la valeur de l\'image du groupe compensait , et compense encore la dépense .Toujours en 1984 , nous terminons une autre entreprise titanique : LA DECENTRALISATION

Quatre tristes épisodes , entre 1981 et 1984 , nous avaient profondément déçu , et nous avaient porté un grand préjudice économique . Il n\'est pas dans nos habitudes de nous perdre dans les détails , nous dirons seulement que dans les premières expériences de décentralisation , quatre amis ont profité de notre confiance . Au dommage économique s\'est ajouté celui beaucoup plus grand de la perte de l\'image du groupe . Celle qui nous tenait le plus au cœur . Cette triste expérience ne nous a pas découragé . Nous réduisons le désastre fait , dans la mesure de note compétence . Nous envoyons des inscriptions et du matériel à qui les avait payé ( pas à nous ) et nous cherchons à réparer les dégâts occasionnés afin que le nom de l\'AT n\'en sorte pas tâché . Nous nous promettons pourtant de prendre plus de précautions car d\'autres coups de ce genre ne pourraient plus être soutenables . La confiance innée dans le prochain et dans celui qui s\'offre à se rendre utile ne nous ferait pas renoncer .
Furent nommés plus de 300 directeurs éparpillés dans le monde et près de 100 en Italie . Tous furent dotés de matériel et d\'imprimés divers , plus de 1 000 paquets d\'inscriptions , etc . . .
Une énorme dépense mais pour compenser le manque de bras au siège , c\'était et c\'est encore , l\'unique solution , même en sachant ainsi aller au devant de désagréables surprises .

De 1982 jusqu\'à 1984 , se sont alternés au Siège Social ( l\'un après l\'autre ) 45 MAURISIO , 46 GRAZIELLA , 453 OSCAR , 48 PATRIZIA . Tous (heureusement pour eux ) ont depuis trouvé du travail . Connaissant l\'anglais , ils s\'occupaient de la partie étrangère . Même si très pesant pour les finances du groupe , le salaire que nous leur donnions était dérisoire , à peine 2000 lires de l\'heure . Mais il s\'agissait de jeunes en quête de travail et , s\'employer pendant 4 ou 5 heures , par jour au bureau , était un sacrifice à reconnaître . Grâce à eux , nous avons pu mettre en marche la décentralisation des divisions extérieures .


Toujours en 1984 aussi , nous avons acquis un massicot semi-professionnel , d\'un coût de 1 200 000 lires ( 6 000 FF ) , une agrafeuse automatique , pour ne plus avoir d\'ampoules aux mains en agrafant l\'ELEVEN , une petite imprimante à chaud , avec laquelle nous pensions pouvoir personnaliser les QSL .
Enfin , d\'UDINE , nous est arrivé le don d\'un composeur, un peu vieillot , mais pour de 750 FF , nous réussissons à le remettre en état . En 1984 , nous réussissons à éteindre toutes les dettes et ainsi , nous pouvons rembourser les avances obtenues des divers directeurs en 1982 .
Restait uniquement le prêt le plus important , le premier et qui pouvait attendre .

En 1984 aussi , le bilan financier se termine avec un équilibre normal , le siège s\'étant enrichi de nouveau matériel , même si le stock des QSL a considérablement baissé .

L\'ELEVEN a acquis une autre façon de composition et devenait plus facile à lire . Autre fait important de 1984 , en plus du succès obtenu au 6e contest italien et au 1er européen , il y eut la décentralisation complète de la division UK , menée par 26 AT 106 MARTIN . Une grosse aide de notre part et celle de nombreuses unités anglaises lui a permis de réaliser un petit ELEVEN en anglais . Après les 3 premiers numéros imprimés au Siège , les britanniques l\'ont réalisé eux même ainsi que les QSL personnalisées .

Et nous arrivons enfin en 1985 . Nous commençons l\'année un peu préoccupés de ne pas réussir à faire plus que ce qui a déjà été fait . . .
-------------------------------------------14AT126 Joseph


Article écrit par 14AT126 le jeudi 17 mars 2005 à 21:55

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